La préparation de la séance a nécessité pas moins de 5 mois de préparation.
Initié fin décembre avec Tiphanie, sur la base d’un projet « conte de fée », il a évolué au fur et à mesure du temps. Rapidement, Flora s’est greffée sur le projet en tant que deuxième modèle. Ensuite, l’idée qu’une coiffeuse et une maquilleuse rejoigne le projet s’est imposé. Et puis, quitte à réaliser une séance avec tous ces intervenants, pourquoi ne pas carrément chercher un styliste ? Plusieurs pistes se sont soldées pas des échecs : personne non disponible ou non intéressée, ou encore ne répondant pas. Quand enfin, de fil en aiguille, je suis tombé sur Lydie ! Et quand je dis « de fil en aiguille », je ne pensais pas si bien dire ! En effet, Lydie s’est rapidement passionné pour le projet et s’est engagée pour la réalisation des robes des modèles !
Si nous avions Joy pour la coiffure, nous n’avions toujours pas d’esthéticienne pour le maquillage. Et en trouver une pour un samedi après-midi fut une mission impossible ! Mais qu’importe, les photos seront bonnes quoiqu’il en soit !
Le jeu des disponibilités des uns et des autres, la réalisations des robes, la météo, la constitution de l’équipe, autant de paramètres qui ont repoussé la séance au 17 mai 2014 !
Le grand jour est enfin arrivé !
Aujourd’hui, Alexandre, un ami photographe est venu me prêter main forte en tant qu’assistant. Et Jean-Luc, le beau-père était également de la partie !
Le temps de coiffure n’avait pas été bien estimé. Et paradoxalement, ce fut la coiffure de Tiphanie qui demanda le plus de temps, alors que Flora avait justement besoin de quelque chose de bien travaillé. En même temps, la coiffure n’étant pas ma spécialité, c’est un mystère qui m’échappe mais qui ne m’empêche pas de dormir !
Nous voila enfin parti au pont Sarrasin…
Première partie : les chevaux
Le centre équestre d’Hérimoncourt, prévenu au cours de la semaine précédente, nous a fait le plaisir de transmettre le mot et ce ne sont pas moins de six cavaliers qui sont venus.
Flora était aux anges. Une belle surprise pour elle qui aime particulièrement les chevaux. Du coup, la séance initialement prévue sur le thème « conte dramatique » fût quelque peu chamboulée. Mais qu’importe, Flora était contente, les photos étaient belles, et les cavaliers très coopératifs !
Lydie, costumière à Guebwiller, nous a fait le plaisir de nous accompagner à Vandoncourt. Et Lydie nous a rendu service sur place ! En effet, une bretelle de la robe de Flora s’était décousue en montant sur le cheval. Et il fallait voir Lydie recoudre la-dite bretelle, sur la pointe des pieds, aiguille à la main, Flora pliée en deux sur Hortense, le cheval que le cavalier cramponnait pour éviter qu’il ne bouge. C’était une belle scène décalée et incongrue, mais tellement comique !
Deuxième partie : le conte dramatique
Le site du pont sarrasin, près de Vandoncourt, est un lieu remarquable du Doubs. Vraisemblablement moins connu que les autres hauts lieux de types karstiques du haut-Doubs, ce pont est une arche naturelle qui enjambe un petit ruisseau qui coule uniquement par temps de pluie. A la base de cette arche, quelques petites cavités permettent d’être à l’abris des intempéries éventuelles.
Une légende circule sur le lieu et qui a donné le nom au site : Pont Sarrasin.
Entouré de forêt, le pont est une destination très prisée pour les randonnées et ballades à cheval, été comme hiver. Néanmoins la taille de cette arche naturelle, la forêt, l’humidité et le manque de lumière confère à ce lieu une atmosphère quelque peu dramatique. J’ai écrit pour l’occasion un petit conte qui met en scène deux femmes, deux reines qui se battent, l’une pour conjurer le sort d’infertilité jeté par la seconde.
Conte un peu simple qui peut se réduire à la confrontation du bien et du mal, du méchant et du gentil… Le conte en question fera l’objet d’un second article !
Nous voila sur l’arche et déjà les difficultés se font sentir. L’accès est difficile à cause de l’humidité qui peut provoquer des glissades et des chûtes dangereuses. D’un coté de l’arche, on peut compter un vide de 3 mètres, mais de l’autre, c’est plus du double. une chute peut devenir fatale !
Nous avons également la visite du soleil entre les arbres. A cause des nuages, le soleil éclaire par intermittence, demandant à chaque fois un ajustement des réglages de l’appareil photo et des flashs déportés. De plus, les forts contrastes entre zones d’ombre et zone de lumière est difficile à gérer, spécialement avec la robe blanche de Tiphanie !
L’usage du réflecteur est envisagé, mais en raison de l’espace restreint sur le pont, l’idée est vite laissé de coté ! Cela se fera au flash déporté tenu par Alexandre !
Les prises de vue illustrent cette confrontation entre les deux femmes, Dyveke et Wyola (prénoms scandinaves). La première en blanc semble vaincue et écrasée par la seconde en noir. Mais, sûre de sa victoire, la seconde oublie d’être vigilante, se prend un revers de la part de la première et c’est un revirement de situation. La reine en blanc, Dyveke, à coup de bâton et de cailloux chasse Wyola !
Les dernières prises de vue illustrent la réconciliation entre les deux modèles ! Tout est bien qui finit bien comme dit l’adage…
Retrouvez l’album de la série dans la galerie du site : Pont sarrasin !