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Les modèles photo de nu avec qui j’aurais pu travailler !

Mesdames, Messieurs, amoureux de la photo, bonjour.

Une fois n’est pas coutume ! Je vais vous présenter quelques cas où trouver un modèle photo de nu peut s’avérer presque dangereux !

On peut pêcher en eaux troubles et on peut pêcher en eaux claires. Dans mon cas, je ratisse large et ma mer à moi, c’est Instagram et Facebook. Parfois un site de book photo, mais c’est plus rare à cause des plus faibles populations que des années d’exploitation et de pêche intensive ont réduites à peau de chagrin. Parfois encore, ce sont les poissons qui viennent spontanément dans mon filet. Malheureusement, ce ne sont pas toujours des poissons frais et l’odeur de la marée basse emporte souvent avec elle toute envie créatrice.

Ma méthode ?

Avec le nu, il faut jouer serré. Tel le marin équilibriste, sa grosse barre bien en main, je dois marcher sur le câble de l’honnêteté, sans pencher vers l’abîme du vice, sinon c’est la chute et on s’écrase aussi sûrement que le moustique sur le beau quadrillage de la tapette ! Et un photographe qui s’écrase, ce n’est pas joli-joli, ni très glamour ! Bref, il faut passer pour quelqu’un de sérieux sur un sujet qui peut paraître quelque peu frivole de prime abord. Alors, comment passer pour quelqu’un de désintéressé sans montrer sa gourmandise lubrique ?

La franchise, bien sûr ! Une franchise absolue et inoxydable, comme celle des politiciens avant leur nouveau mandat !

Je me présente, tout d’abord comme un artiste photographe. Comme il n’y a pas de diplôme pour ça, et ça ne coûte rien de se présenter comme un artiste photographe !

Flatter ! Très important de flatter. Très facile aussi ! Juste dire qu’on a particulièrement bien aimé telle ou telle photo, qu’elle soit belle, potable ou que ce soit une immonderie… Cela ne vous engage en rien et ça fait plaisir ! En effet, il est toujours bien de caresser les gens dans le sens du poil… quand il y en a…

Parfois je contacte les gens, parfois ce sont eux qui me contactent directement.

Jean-Louis, l’exhibitionniste (eu égard pour sa réputation, le prénom n’a pas été modifié)

Je commence par un homme. C’est si rare dans le milieu de la photo de nu ! Mais si la subtilité est l’apanage de la gente féminine, paraît-il (qui suis-je pour juger ?), il est probable que certains hommes en manquent un peu, voire totalement !

Je reçois un jour le truculent message suivant : “Bonjour monsieur”

Ponctuation ? Absente ! Politesse ? Présente ! Ça commence bien ! Mais que faire avec ça ?

Je réponds : “Bonjour, quelle est votre motivation ?”

Voilà qu’il me répond : “Je suis un homme, 1m95, du Haut-Rhin, amateur pour shooting nu art nature !”

Ça va un peu vite en besogne, à mon goût ! Probablement un éjaculateur précoce ou un enfant gâté… Je vais essayer de calmer le jeu !

Bon, je réponds gentiment : “Bonjour, merci pour votre présentation percutante et efficace (il faut flatter). Avez-vous déjà posé ? Avez-vous un book ou quelques photos déjà réalisées dans le cadre d’une séance photo ? Seriez-vous plutôt studio ou shooting nature ?”

Il me répond : “Les 2. Je suis naturiste et j’aime bien la nature ! Je suis disponible souvent. Je nude facilement…”

Et voilà, la sauce est partie ! Je n’ai pas réussi à l’arrêter à temps ! Prends ça dans la tronche et fais-t’en un masque !

Je n’ai pas fini de digérer ce message qu’il m’en renvoie déjà un autre, toujours dans un style en dentelle de subtilité ! J’ai à faire à un serial killer du message glamour : “Je vous envoie des photos de mon sexe pour vous montrer que je suis à l’aise pour les nudes.”

C’est bon ! Je rends les armes avant de rendre mon déjeuner. J’ai tellement dégorgé comme un escargot peintre que j’ai rien pu lui répondre et l’histoire en est resté là !

Laura, la commerciale (eu égard pour sa réputation, le prénom n’a pas été modifié)

Je prends contact un jour avec une femme qui proposait sur son book des photos de portrait et des nus. Elle est plutôt géographiquement belle, toute objectivité perdue, puisqu’elle habite le même département. D’où l’intérêt que je lui porte, d’autant que je viens de réaliser un stage photo de nu et que je souhaite mettre mes nouvelles compétences au service de l’Art ! On est professionnel ou on ne l’est pas…

Laura m’informe qu’elle est d’accord pour qu’on travaille ensemble. Elle a l’habitude de “se faire rémunérée” 150€ pour 3 heures de shooting, du portrait jusqu’au nu. Remarquez tout de suite la maîtrise absolue du langage ! Laura sait déjouer toute la fourberie des rouages de la langue française… Bon, à l’exception de quelques-unes quand même ! Laura a probablement pris le forfait milieu de classe… Si mon œil a perdu en acuité sur ce premier message, si mes prétentions photographiques ont perdu quelque assurance, au nom de l’Art, je décide de poursuivre malgré tout !

J’apprends donc que la photo de nu est l’extrémité d’une gamme qui, à priori, va de la photo de portrait jusqu’à la photo de nu !

Je n’ai pas voulu discuter de cette classification dont la logique m’échappe, et je réponds : “D’accord, pas de problème. Travaillez-vous pour une agence, ou bien comme indépendante, êtes-vous déclarée professionnellement ?”

Laura me répond alors : “Non je ne fais pas partie d’une agence…CE SONT MES TARIFS DSL MAIS JE ME MET A NU. Si je demande cette somme, j’ai mes raisons… 
Donc je vous laisse bonne continuation
merci “

Fin de la communication… Non contente de maîtriser avec brio et finesse sa grammaire, Laura joue comme une virtuose de l’usage ou non de la majuscule !

Aussi bizarre que cela puisse paraître, nous n’avons jamais travaillé ensemble…

Axelle… raide (eu égard pour sa réputation, le prénom n’a pas été modifié)

Un jour, je tombe sur le compte d’Axelle. Proche géographiquement, son profil me semble intéressant, car il mélange beaucoup de sensualité, un peu de nudité, de la lingerie, de la poésie et de la douceur… Le glamour me tente à titre expérimental (et artistique, bien entendu) et pour mettre les chances de mon côté, j’aimerai travailler le glamour avec quelqu’un qui l’a déjà pratiqué.

Je prends contact : “Bonjour, je suis admiratif de votre travail photographique. Voulez-vous engager la conversation autour de votre activité photo, de vos ambitions et d’une possible collaboration ?”

Axelle me répond : “Bonjour, je ne suis pas intéressée. Bonne fin de journée.”

Je me suis senti à ce moment proche d’un commercial itinérant à qui on vient de claquer la porte au nez ! Ne dit-on pas : les blagues les meilleures sont toujours les plus courtes ?

Alexia, bourreau du travail (eu égard pour sa réputation, le prénom n’a pas été modifié)

Un jour, sur Instagram, j’ai reçu le message suivant : “Bonjour”.

Pas de faute d’orthographe, une majuscule, la planète Saturne est alignée avec Pluton, c’est bon signe. Un peu court, mais c’est un bon signe quand même !

Je découvre son compte. Alexia vient d’ailleurs de travailler avec un photographe dont j’observe régulièrement le travail sur Instagram. Cependant, aucune autre photo d’elle, comme si ce shooting était son premier. Aucun à priori de ma part ! Peu m’importe si le modèle photo est débutant ou pratique cet exercice depuis longtemps. Je ne vais pas faire mon difficile ! Je remarque aussi en “Story” des portraits de tierces personnes, des photos d’animaux et de paysage… 

Du coup, je lui réponds : “Bonjour. Êtes-vous modèle et photographe ?”

La réponse ne se fait pas attendre : “Oui. J’aurais bien aimé faire une collaboration avec vous”.

Il faut reconnaître que, niveau orthographe, on est un cran au-dessus de Laura…

Le reste de la conversation est assez décousue et les réponses laconiques “oui”, “non”… Je n’aime pas tirer les vers du nez, parce qu’après, je ne sais pas quoi en faire ! Et pour préparer et réaliser un projet photo, j’ai besoin de connaître un minimum de détails. Je propose donc de la joindre directement par téléphone.

Elle me répond : “C’est plus simple par message.”

Un laconisme toujours présent. Une syntaxe juste ! Alexia reste fidèle à ma première opinion. Mais, elle ne joue pas le jeu ; par message, c’est bien plus compliqué et surtout, beaucoup plus long !

J’envoie alors : “J’aime bien les échanges directs 😁” Notez le beau smiley rieur pour assouplir un peu ma franchise.

Alexia me répond : “Je bosse moi”.

Comme si le fait de bosser interdisait toute communication téléphonique. D’autant que je ne demandais pas un coup de téléphone dans la minute… Alors, que penser de cette réponse venant d’une modèle qui sollicite un photographe pour des photos et n’est pas capable d’assumer une conversation téléphonique…

A mon humble avis, si on n’a pas le temps pour une conversation téléphonique, on n’a pas non plus le temps pour une séance photo !

Toute similitude avec une quelconque situation réelle serait totalement assumée !

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